Namaste les amis,
Nous avons quitte notre ile paradisiaque et repris notre voyage. Apres 23 heures de train (5 heures de retard seulement), nous sommes enfin arrives a Bangkok ou nous avons pris un avion pour Delhi, en Inde. Ce long voyage en train de nuit a permi a Patricia de jouer "la madone des sleeping". Nous n'etions pourtant pas dans l'Orient Express qui passe par la, mais en "couchettes deuxieme classe".
Nous sommes arrives a Delhi a 22 heures dimanche soir. Nous n’aimons pas trop arriver a ces heures tardives car, comme nous ne reservons jamais, cela peut etre complique de trouver une chambre. Encore une fois nous avons trouve notre bonheur tout de suite… dans un joli petit hotel. A 23 heures nous etions couches.
Le lendemain nous avons visite le vieux Delhi, et la, LE CHOC !!!
Jacques m’avait prevenue mais je ne pensais que c’etait a ce point. C’est tout de meme surprenant de voir au milieu d’une capitale : des chameaux, des vaches, des chevres, des pietons, des voitures, des rickshaws qui transportent eventuellement 5 a 6 personnes, des bus, des mendiants, des commercants... Tout ce monde circule dans tous les sens et surtout il y a du monde partout, partout, partout. C’est un capharnaum indescriptible.
Le New Delhi qui jouxte est tres different et ressemble a une grande ville avec de grandes avenues et de grands espaces verts. Trois jours nous ont suffi pour visiter cette ville et ses principaux monuments.
Nous avons loue une voiture et nous sommes partis pour 3 semaines visiter le Radjasthan (la region des Maharajas). Nous demarrons notre periple par le desert de Thar le long de la frontiere avec le Pakistan. Petit a petit nous rentrons dans le desert qui n’est pas un desert de sable et de dunes comme en Afrique du nord mais un desert de rocailles, de sable et d’epineux.
Sur la route, nous croisons des chameaux qui tirent des chariots surcharges de marchandises, des camions qui transportent de la paille pour les bêtes. Ca deborde de tous les cotes.
Il fait 30 degres dans la journee et la saison chaude ne fait que commencer. En juin/juillet, le thermometre montera a 50 degres. Les nuits sont encore fraiches. C’est reposant.
Concernant nos tenues vestimentaires, nous avons range au fond de nos sacs les shorts et les bermudas car ici il n'est pas question de montrer ses jambes (meme si elles sont belles et bronzees). Nous renfilons nos pantalons et nos tee-shirts a manches a regret.
Le premier soir nous arrivons dans un petit village ou nous dormons dans un Haveli (maison typique du Radjasthan, fermee sur l’exterieur et richement decoree - sculptures et peintures) : une vrai bonbonniere avec cour interieure .
Puis c'est la "Merveilleuse" Jaisalmer : ville fortifiee au coeur du desert du Thar. Les guides la nomment la “Carcassonne du desert”. C’est plus et mieux que cela. C'est une ville Magique !!! Notre coup de coeur.
Depaysement total : nous nous trouvons dans une ville du desert, au milieu de nulle part. Les modes de vie, l’habillement, l’habitat, tout nous fait penser au moyen age. Patricia se regale a tout regarder, a trainer dans les petites rues commercantes. Partout il y a des couleurs vives, des femmes en sari, des vaches et des cochons dans les rues, des charettes tirees par des chameaux ou des anes, des petits commercants vendant de tout et plus encore. On se croirait dans une ville tiree d’un conte des mille et une nuits.
Les facades des maisons des anciens riches marchands (c’est la route de la soie et de l’opium empruntee par les caravaniers) sont finement sculptees, de vrais ouvrages d’art que les habitants rehabilitent dans le respect du passé. Tresors d’architecture et de decoration.
Le fort qui abrite l’ancien palais du Maharaja est une citadelle de gres ocre, defendue par trois rangees de remparts. La lumiere du soleil couchant met parfaitement en valeur ces belles constructions. La nuit tombee, des projecteurs prennent le relai. C’est un veritable enchantement.
La visite du palais, transforme en musee, nous fait decouvrir un monde de vastes batiments, de successions de cours, de pieces et d'escaliers interminables. Entre soldats et gens de service, beaucoup de personnes vivaient ici. Cependant, les espaces reserves au maharaja et a ses dames sont tres sommairement meubles. Le luxe etait plus dans l'ostentation que dans le confort.
Notre petit hotel se trouve juste en face du fort. Le restaurant sur le toit nous met aux premieres loges. Patricia se prelasse sur les banquettes garnies de coussins et se prend pour une princesse locale. Tout l’enchante. L’hotel est construit en gres ocre , interieur et exterieur, sols et plafonds inclus. Le lit de notre chambre est en pierres sculptees (pas le matelas heureusement !) Nous pourrions nous croire dans l’annexe du fort.
Et puis, les Radjastanis sont beaux !!! Leurs costumes de couleurs eclatantes respirent la joie, illuminent le sable du desert. Le plus etonnant, c'est leur grace naturelle, leur finesse, leur regard noir et l'extreme delicatesse des gestes des femmes. Ils sont grands et elances, ce qui nous surprend car nous venons de quitter les asiatiques qui sont plus petits.
L’anecdote de ces derniers jours :
Emerveillee par tout ce qui l’entoure, Patricia se promene le nez au vent et se comporte comme une gamine devant un magasin de bonbons.
"Jean de la lune", la voici transportee plusieurs siecles en arriere. La magie opere.
Lors d’une balade nocturne dans la vielle ville, alors qu’elle est sur un trottoir degage (chose rare), plusieurs vaches passent en troupeau a toute allure dans la rue. Patricia se retourne pour les regarder passer. A ce moment surgit la derniere vache du troupeau qui, elle, passait sur le trottoir. Elle heurte Patricia qui ne l'avait pas vue venir a l’epaule, aux cotes et au tibia.
Plus de peur que de mal.Heureusement, La vache est maigre et depourvue de cornes. Ces bêtes la pesent malgre tout pres de deux cent kilos.
La vache n’est-elle pas sacree ici ? Elle doit etre prioritaire, meme sur les trottoirs...
Nous rentrons a l'hotel en rickshaw... c'est plus sur ???
Nous quittons Jaisalmer a regret et partons vers "Jodhpur la bleue". Cette ville est trop grande et trop bruyante pour nous, nous nous sauvons vers la campagne.
Nous decidons de prendre des chemins de traverse pour rejoindre le fort de Kumbhalgarh. Quel plaisir de parcourir ces petites routes qui serpentent au milieu des monts Arawelli. Des etendues arides alternent avec des champs de cereales, de canne a sucre et de riz. C'est bucolique.
Quel regal de regarder les boeufs faire tourner les roues des norias qui remontent l'eau en surface pour l'irrigation. Ici, l'eau est a 100 metres sous le niveau du sol. Ces curieuses norias sont bricolees avec des pots en fer blanc : etonnant !!!
Chaque matin, c'est le meme rituel : les femmes vont chercher l'eau au puits et la ramene sur leur tete.... a la maison.
Patricia est ici dans son element.
L'anecdote de la semaine :
Jacques a selectionne severement notre hebergement. Resultat nous avons dormi pendant 3 nuits dans une "cabane au fond du jardin". Imagninez un taudis avec deux lits tout de meme et l'eau chaude provenant d'un poele a bois flanque a l'exterieur. Le bonheur ! Si ce n'est pas routard, ca y ressemble. Voila la raison pour laquelle nous n'avons pas pu donner de nos nouvelles pendant quelques jours. Evidemment il n'y avait pas d' internet. Desormais, je mettrai mon grain de sel dans la selection de nos haltes.
Nous arrivons a Udaipur, ville au cadre magnifique, au bord d'un lac.
