23 février 2010
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18:01
Bonjour a tous,
Nous avons une nouvelle fois une connection internet... le luxe. Nous en profitons pour vous donner de nos nouvelles car demain est un autre jour...
Nous voici a Udaipur, bien belle ville, avec son immense palais, ses havelis secrets, son lac, sa viellle ville enserree dans les remparts et la nouvelle cite qui se repend au loin.
Pour la premiere fois depuis notre arrivee au Rajasthan, nous trouvons de l'eau : nous sommes repasses au sud de la chaine de montagnes. La mousson, bien qu'avare en pluie depuis quelques annees, arrive jusqu'ici et a alimente le lac.
Le lac est l'indispensable ecrin de la ville. Imaginez Venise sans ses canaux !
Les elements, genereux avec nous, ont attendu notre venue. Le niveau de l'eau baisse rapidement. A la fin du mois de fevrier, les chevres et les chameaux auront remplace les bateaux. Le lac sera a sec... Too bad...
Pour l'instant, les lavandieres sont toujours la, chaque matin. Toilette et ablutions sont encore pratiquees.
Nous profitons de ces derniers jours de sursis pour faire une grande balade autour du lac, en bateau, au soleil couchant. Les palais sont magnifiques sous cette lumiere, le lac est un veritable bijou, bien ephemere.
Pour le visiteur, la ville ne vaut que par son lac. Nous sommes installes dans un bel haveli qui nous reserve des moments de grace sur la terrasse du toit : repas, reveries, lecture ...La vie est douce a cet instant.
Les oiseaux migrateurs sont au rendez-vous et se laissent admirer.
La vie quotidienne continue sur les berges. Les lavandieres (et les lavandiers) sont a l'oeuvre.
Le soleil levant met particulierement en valeur le palais au milieu du lac. Le matin nous offre ce spectacle a l'heure du petit dejeuner. Pas un souffle de vent. La fraicheur de la nuit est encore presente. C'est un delice.
Apres ce sejour princier, Bundi nous accueille.
Parents, c'est ici que sont venus, viennent ou viendront vos enfants trentenaires en recherche de l'authenticite indienne.
La ville nous offre son Fort et son Palais.
Cette etape est surtout l'occasion d'observer en toute serenite les petits metiers de la vie courante qui ont disparu chez nous (tailleurs, bijoutiers, repasseurs...) Ici, le visiteur n'est pas harcele par les marchands. OUFFF !!!
Patricia redecouvre les tailleurs de son enfance lors de ses vacances en Italie.
Comme partout, les couleurs vives attirent le regard.
Les personnages du quotidien se laissent surprendre et nous enchantent.
Ils sont beaux.
Pushkar, rendez-vous des hippies du monde entier dans les annes 1970.
Enfants trentenaires, c'est ici que sont venus, viennent ou viendront vos parents nostalgiques du temps du "flower power".
Votre generation est bien representee elle aussi.
Cette petite ville est egalement, une fois l'an, en novembre, la plus grande foire aux chameaux d'Inde.
C'est enfin un lieu de pelerinage au temple dedie a Brahma.
Ici, le lac est deja a sec. Quelle desolation !
Les ghats (volees de marches menant au lac) ne servent plus que grace a la construction de bassins qui conservent un peu d'eau et de vie lors des traditionnelles ablutions matinales.
Les petits marchands sont fideles au rendez-vous de la rue : fruits et legumes mais aussi friperies dediees a une clientele ciblee.
Les collines arides entourent la ville endormie sur son passe recent et lointain.
Pierre-Yves, cette photo est prise de notre hotel, pres de l'ecole de musique.
La campagne est si proche de la ville qu'on trouve des troupeaux et des champs de fleurs entre les maisons.
"Peace, brother !".
Nous poursuivons notre periple vers Jaipur, sans fleur dans les cheveux.
Capitale regionale, Jaipur a ete construite sous l'impulsion d'un maharaja eclaire qui apporta de belles notions d'urbanisme a la conception de sa ville.
Les rue sont rectilignes et coupees a angle droit. Les arteres sont bordees d'arcades qui permettent de marcher a l'ombre, sur le trottoir. C'est l'ancienne ville de la region qui nous a parue la plus esthetique.
La ville comprend de nombreux forts et palais dont l'un au milieu d'un lac.
Le fort qui nous a le plus impressionnes est l'Amber palace, a 10 kms de la ville. C'est en fait un palais principal et d'autres plus petits entoures d'immenses fortifications.
C'est aussi le palais le mieux conserve que nous ayons vu avec ses grandes esplanades et ses jardins interieurs.
Sur la route du retour, nous faisons une halte dans une reserve animaliere.
Il s'agit d'une ancienne chasse du Maharaja. Nous esperions y apercevoir des tigres (du Rajasthan, pas du Bengale).
Nous avons ete decus.
Voici les tigres que nous aurions pu apercevoir avec un peu de chance.
s
Par contre, nous avons pu voir quelques gazelles, cerfs et paons (embleme du Rajasthan).
Nous avions deja apercu quelques gazelles du desert dans le nord. Elles etaient plus petites mais plus gracieuses dans leur element pourtant hostile.
En chemin nous retrouvons une campagne plus verte. Les bouses de vache sont empilees a secher. C'est un combustible economique encore beaucoup utilise ici.
L'habitat est parfois rudimentaire et les enfants curieux, comme partout.
Les gens se deplacent dans de curieux vehicules, mi-tracteur, mi-camion.
Nous arrivons a Dehli le jour de la fete de "holi" qui marque l'arrivee du printemps.
Les enfants et les jeunes jettent sur tous les passants des poudres colorees fluo. C'est le grand dechainement general. J'ai tente une sortie pour m'acheter des cigarettes. Je suis rentre repeind en rose et sans cigarette...
Pas question de sortir dans la rue sauf a vouloir endosser une tenue multicolore, ce que j'ai fait.
L'anecdote de la semaine qui n'en est pas une :
Me revoici (c'est Patricia qui parle)... J'avais disparu depuis notre sejour a Udaipur car une bonne "tourista" m'a clouee au lit pendant plusieurs jours. Je n'ai donc rien vu des dernieres petites villes dont Jacques vous a parle. Ce sera pour une prochaine fois. De plus, les hotels de ces jours-ci n'etaient vraiment pas terribles... Tous les ingredients pour declencher un bon blues....Mais, j'ai recupere, tout va pour le mieux et nous preparons notre depart pour Goa.
Vous avez vu de tres belles photos du Rajastan, mais il y a aussi l'envers du decor que l'on ne peut pas ignorer : des pauvres en grande quantite qui vivent dehors, le manque d'eau potable, des vaches, des cochons, des singes, des chevres, des moutons, des chiens qui vivent au milieu des villes avec la salete que cela represente, des egouts a ciel ouvert, des detritus entasses partout dans les rues et jamais ramasses, des cadavres d'animaux laisses le long des routes, tout ceci avec un climat tropical... je vous laisse imaginer l'inimagineable.
Nous terminons notre periple au Rajastan fatigues par 3000 kms de conduite hasardeuse, par le manque d'hygiene et tout simplement par la vie indienne.
Le Rajasthan est une region rude.
L'impression premiere laissee par ce voyage est indicible : "bitter-sweet" ?
Donnons nous un peu de temps pour murir tout ceci et en retenir le miel.
Rendez-vous la semaine prochaine a Goa !!! Bisous a toutes et a tous !!!
Nous avons une nouvelle fois une connection internet... le luxe. Nous en profitons pour vous donner de nos nouvelles car demain est un autre jour...
Nous voici a Udaipur, bien belle ville, avec son immense palais, ses havelis secrets, son lac, sa viellle ville enserree dans les remparts et la nouvelle cite qui se repend au loin.
Pour la premiere fois depuis notre arrivee au Rajasthan, nous trouvons de l'eau : nous sommes repasses au sud de la chaine de montagnes. La mousson, bien qu'avare en pluie depuis quelques annees, arrive jusqu'ici et a alimente le lac.
Le lac est l'indispensable ecrin de la ville. Imaginez Venise sans ses canaux !
Les elements, genereux avec nous, ont attendu notre venue. Le niveau de l'eau baisse rapidement. A la fin du mois de fevrier, les chevres et les chameaux auront remplace les bateaux. Le lac sera a sec... Too bad...
Pour l'instant, les lavandieres sont toujours la, chaque matin. Toilette et ablutions sont encore pratiquees.
Nous profitons de ces derniers jours de sursis pour faire une grande balade autour du lac, en bateau, au soleil couchant. Les palais sont magnifiques sous cette lumiere, le lac est un veritable bijou, bien ephemere.
Pour le visiteur, la ville ne vaut que par son lac. Nous sommes installes dans un bel haveli qui nous reserve des moments de grace sur la terrasse du toit : repas, reveries, lecture ...La vie est douce a cet instant.
Les oiseaux migrateurs sont au rendez-vous et se laissent admirer.
La vie quotidienne continue sur les berges. Les lavandieres (et les lavandiers) sont a l'oeuvre.
Le soleil levant met particulierement en valeur le palais au milieu du lac. Le matin nous offre ce spectacle a l'heure du petit dejeuner. Pas un souffle de vent. La fraicheur de la nuit est encore presente. C'est un delice.
Apres ce sejour princier, Bundi nous accueille.
Parents, c'est ici que sont venus, viennent ou viendront vos enfants trentenaires en recherche de l'authenticite indienne.
La ville nous offre son Fort et son Palais.
Cette etape est surtout l'occasion d'observer en toute serenite les petits metiers de la vie courante qui ont disparu chez nous (tailleurs, bijoutiers, repasseurs...) Ici, le visiteur n'est pas harcele par les marchands. OUFFF !!!
Patricia redecouvre les tailleurs de son enfance lors de ses vacances en Italie.
Comme partout, les couleurs vives attirent le regard.
Les personnages du quotidien se laissent surprendre et nous enchantent.
Ils sont beaux.
Pushkar, rendez-vous des hippies du monde entier dans les annes 1970.
Enfants trentenaires, c'est ici que sont venus, viennent ou viendront vos parents nostalgiques du temps du "flower power".
Votre generation est bien representee elle aussi.
Cette petite ville est egalement, une fois l'an, en novembre, la plus grande foire aux chameaux d'Inde.
C'est enfin un lieu de pelerinage au temple dedie a Brahma.
Ici, le lac est deja a sec. Quelle desolation !
Les ghats (volees de marches menant au lac) ne servent plus que grace a la construction de bassins qui conservent un peu d'eau et de vie lors des traditionnelles ablutions matinales.
Les petits marchands sont fideles au rendez-vous de la rue : fruits et legumes mais aussi friperies dediees a une clientele ciblee.
Les collines arides entourent la ville endormie sur son passe recent et lointain.
Pierre-Yves, cette photo est prise de notre hotel, pres de l'ecole de musique.
La campagne est si proche de la ville qu'on trouve des troupeaux et des champs de fleurs entre les maisons.
"Peace, brother !".
Nous poursuivons notre periple vers Jaipur, sans fleur dans les cheveux.
Capitale regionale, Jaipur a ete construite sous l'impulsion d'un maharaja eclaire qui apporta de belles notions d'urbanisme a la conception de sa ville.
Les rue sont rectilignes et coupees a angle droit. Les arteres sont bordees d'arcades qui permettent de marcher a l'ombre, sur le trottoir. C'est l'ancienne ville de la region qui nous a parue la plus esthetique.
La ville comprend de nombreux forts et palais dont l'un au milieu d'un lac.
Le fort qui nous a le plus impressionnes est l'Amber palace, a 10 kms de la ville. C'est en fait un palais principal et d'autres plus petits entoures d'immenses fortifications.
C'est aussi le palais le mieux conserve que nous ayons vu avec ses grandes esplanades et ses jardins interieurs.
Sur la route du retour, nous faisons une halte dans une reserve animaliere.
Il s'agit d'une ancienne chasse du Maharaja. Nous esperions y apercevoir des tigres (du Rajasthan, pas du Bengale).
Nous avons ete decus.
Voici les tigres que nous aurions pu apercevoir avec un peu de chance.
s
Par contre, nous avons pu voir quelques gazelles, cerfs et paons (embleme du Rajasthan).
Nous avions deja apercu quelques gazelles du desert dans le nord. Elles etaient plus petites mais plus gracieuses dans leur element pourtant hostile.
En chemin nous retrouvons une campagne plus verte. Les bouses de vache sont empilees a secher. C'est un combustible economique encore beaucoup utilise ici.
L'habitat est parfois rudimentaire et les enfants curieux, comme partout.
Les gens se deplacent dans de curieux vehicules, mi-tracteur, mi-camion.
Nous arrivons a Dehli le jour de la fete de "holi" qui marque l'arrivee du printemps.
Les enfants et les jeunes jettent sur tous les passants des poudres colorees fluo. C'est le grand dechainement general. J'ai tente une sortie pour m'acheter des cigarettes. Je suis rentre repeind en rose et sans cigarette...
Pas question de sortir dans la rue sauf a vouloir endosser une tenue multicolore, ce que j'ai fait.
L'anecdote de la semaine qui n'en est pas une :
Me revoici (c'est Patricia qui parle)... J'avais disparu depuis notre sejour a Udaipur car une bonne "tourista" m'a clouee au lit pendant plusieurs jours. Je n'ai donc rien vu des dernieres petites villes dont Jacques vous a parle. Ce sera pour une prochaine fois. De plus, les hotels de ces jours-ci n'etaient vraiment pas terribles... Tous les ingredients pour declencher un bon blues....Mais, j'ai recupere, tout va pour le mieux et nous preparons notre depart pour Goa.
Vous avez vu de tres belles photos du Rajastan, mais il y a aussi l'envers du decor que l'on ne peut pas ignorer : des pauvres en grande quantite qui vivent dehors, le manque d'eau potable, des vaches, des cochons, des singes, des chevres, des moutons, des chiens qui vivent au milieu des villes avec la salete que cela represente, des egouts a ciel ouvert, des detritus entasses partout dans les rues et jamais ramasses, des cadavres d'animaux laisses le long des routes, tout ceci avec un climat tropical... je vous laisse imaginer l'inimagineable.
Nous terminons notre periple au Rajastan fatigues par 3000 kms de conduite hasardeuse, par le manque d'hygiene et tout simplement par la vie indienne.
Le Rajasthan est une region rude.
L'impression premiere laissee par ce voyage est indicible : "bitter-sweet" ?
Donnons nous un peu de temps pour murir tout ceci et en retenir le miel.
Rendez-vous la semaine prochaine a Goa !!! Bisous a toutes et a tous !!!